Un nouveau mouvement secoue les réseaux sociaux et les potagers militants : l’écolo-brocolisme. Né de la fusion entre le véganisme radical et le féminisme intersectionnel, ce courant révolutionnaire propose une nouvelle lecture de notre rapport aux légumes crucifères, particulièrement le brocoli, désormais érigé en symbole de la résistance face au patriarcat carné.
« Le brocoli est une métaphore parfaite de l’oppression », explique Salade De Lacage, figure de proue du mouvement. « Regardez comme ses petites branches sont contraintes de pousser de manière verticale, clairement une construction sociale imposée par des siècles de jardinage masculiniste. »
Les écolo-brocolistes organisent régulièrement des « broc-in », des manifestations où les participants, vêtus de vert et arborant des couronnes de brocoli, scandent des slogans tels que « Mon brocoli, mon choix » ou « Pas de justice, pas de pois ». Certaines activistes plus radicales n’hésitent pas à s’enchaîner aux rayons boucherie des supermarchés, brandissant des brocolis en signe de protestation.
Le mouvement a même son propre lexique : on ne dit plus « cultiver » mais « accompagner la croissance auto-déterminée », le terme « récolte » est banni au profit de « libération végétale consentie ». Les pesticides sont qualifiés « d’outils de domination phytosanitaire internalisée ».
L’une des revendications phares du mouvement est la création d’espaces de culture non-mixtes, « car les carottes ne peuvent s’épanouir pleinement sous le regard objectifiant des plants de tomates mâles », selon le manifeste du mouvement. Les écolo-brocolistes militent également pour l’instauration de « safe-spaces » dans les potagers, où les légumes peuvent « vivre leur vérité végétale sans subir la pression normative des tuteurs ».
Le mouvement a récemment fait parler de lui lors du lancement de son podcast « Les Monologues du Brocoli », où des militantes racontent leur parcours de « déconstructruction alimentaire ». « J’ai réalisé que couper mes brocolis en petits morceaux, c’était reproduire les schémas de domination », témoigne une activiste, la voix tremblante d’émotion. « Maintenant, je les laisse s’exprimer dans leur forme naturelle sur mon assiette. »
Les détracteurs du mouvement pointent certaines contradictions, notamment l’utilisation intensive de quinoa importé dans leurs « cercles de parole végétalement inclusifs ». Mais pour les écolo-brocolistes, ces critiques ne sont que le reflet d’une société encore prisonnière de ses préjugés légumophobes.
Le mouvement prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, où le hashtag #BrocoliLivesMatter fait fureur. Des influenceuses « végétalement conscientes » partagent leurs « rituels de connexion chlorophyllienne » et leurs « expériences de décolonisation potagère ».
La dernière initiative en date ? Un projet de « bibliothèque dégenrée des semences » où les graines sont classées non pas selon leur espèce, mais selon leur « identité végétale ressentie ». « Un haricot qui se sent brocoli doit pouvoir vivre sa vérité », insiste Salade De Lacage.
Le mouvement prépare sa grande manifestation annuelle, la « Broc Pride », où des milliers de militant.e.s défileront pour réclamer « la fin de la culture du cresson et la libération des endives ». En attendant, les écolo-brocolistes continuent leur combat quotidien, armé.e.s de leurs brocolis et de leur conviction inébranlable que « le personnel est potagé ».
Note de la rédaction : Aucun brocoli n’a été maltraité durant l’écriture de cet article, tous ont bénéficié d’un accompagnement psycho-végétal approprié.