Ouverture de la chasse aux grelots

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À Bassie-sur-Oise, la protection de la biodiversité prend parfois des chemins sinueux. La dernière mesure en date ? Une obligation pour les chasseurs de porter des grelots, officiellement pour préserver la mystérieuse Marmaronette marbrée, un canard aussi rare que son nom est poétique.

« C’est une avancée majeure pour la préservation de notre patrimoine naturel », déclare Bruno La Phinte, adjoint à l’Écologie, lors d’une conférence de presse où le tintement des grelots témoins résonnait dans la salle. « Chaque battement de ces cloches est un pas vers la sauvegarde de notre biodiversité. »

Sur le terrain, l’ambiance est moins lyrique. Paul, figure locale de la chasse depuis quatre décennies, observe cette révolution sonore avec perplexité. « En quarante ans, j’ai vu passer pas mal de canards, mais des Marmaronettes marbrées… même mes lunettes de visée n’en ont jamais aperçu par ici », soupire-t-il. « Maintenant, on ressemble à un défilé de Pères Noël en treillis. Même les chiens nous regardent de travers avant de faire demi-tour. »

L’ironie de la situation n’échappe pas aux habitués. « La prochaine étape, ce sera quoi ? Un cours de chant obligatoire pour entonner des berceuses aux gibiers ? » lance un chasseur, son grelot tintant involontairement à chaque éclat de rire.

Un chasseur outré
Un chasseur de Bassie-sur-Oise

Gilbert, lui, contemple déjà une reconversion dans la pêche. Mais là encore, la municipalité a déployé son arsenal réglementaire : interdiction de pêcher les jours contenant un « D » – soit une bonne partie de la semaine – et obligation de documenter chaque prise via une application smartphone, transformant les pêcheurs en photographes amateurs et data scientists. « Entre les selfies avec les gardons et les pesées de goujons, on passe plus de temps sur son téléphone que sur sa canne à pêche », observe-t-il, pensif.

Dans les couloirs de la mairie, on murmure déjà que la prochaine ordonnance pourrait concerner l’installation de ralentisseurs au milieu des bois pour préserver la sieste des écureuils. À Bassie-sur-Oise, la protection de la nature emprunte décidément des sentiers sonores inattendus.

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