Face à l’anarchie piétonne qui règne dans nos métropoles, les municipalité bordelaise a enfin pris le taureau par les cornes : dès le mois prochain, un permis officiel sera exigé pour tous ceux qui souhaitent dépasser la vitesse de 5 km/h dans le centre-ville aux heures de pointe. Une mesure qui ne manquera pas de faire des vagues dans le monde très fermé des marcheurs pressés ou des coureurs.
L’examen qui fait trembler les piétons
L’épreuve théorique comprendra des questions essentielles comme « Quelle est la distance de sécurité à maintenir derrière une personne qui tape un SMS tout en marchant ? » ou encore « Combien de secondes faut-il attendre avant de s’énerver contre quelqu’un qui bloque un escalator ? ».
L’examen pratique, quant à lui, se déroulera sur un parcours d’obstacles incluant des touristes s’arrêtant brusquement pour prendre des photos, des groupes d’adolescents marchant de front, et le redoutable « slalom entre personnes regardant leur téléphone ». Un jury notera la technique, la fluidité et surtout l’absence de soupirs exaspérés.
Des sanctions à la hauteur des enjeux
Les contrevenants s’exposent à des amendes salées, mais aussi à des peines alternatives comme une heure de marche derrière un groupe de retraités ou l’obligation de porter un sac à dos « apprenti piéton » fluorescent. Les récidivistes pourront même être condamnés à suivre un stage de sensibilisation où ils devront marcher pendant deux heures avec des chaussures trop petites pour « ressentir la douleur des autres ».
Des formations spécialisées déjà en place
Face à cette nouvelle législation, des auto-écoles piétonnes ont fleuri dans toute la région bordelaise. « Nous proposons des forfaits adaptés à tous les profils », explique Jean-Marc Trépigne, fondateur de l’école « À Vos Pieds ». « Notre formation ‘Cadre pressé’ inclut des techniques de dépassement discret et l’art de consulter sa montre toutes les 30 secondes pour bien montrer qu’on est en retard. »
Une industrie qui marche fort
Cette mesure a également donné naissance à un marché noir florissant de « points de permis piéton » et à des accessoires comme le « Clignotant Piéton », ce bracelet lumineux qui signale automatiquement vos changements de direction aux autres passants.
Certains n’hésitent pas à trafiquer leurs podomètres pour masquer leur vraie vitesse de marche aux autorités. D’autres optent pour des chaussures au design spécial « Je marche lentement », équipées de semelles invisibles à ressort permettant de bondir discrètement.
Des exceptions qui font débat
Les livreurs de pizza, les femmes enceintes en route vers la maternité, et les personnes ayant moins de trois minutes pour attraper le dernier métro bénéficieront d’exemptions. Une décision qui fait grincer des dents chez les marcheurs sportifs, qui manifestent régulièrement en faisant des tours de ville au ralenti.
Alors, sommes-nous à l’aube d’une ère de civilité piétonne ou sombrons-nous dans une dictature du pas lent ? Une chose est sûre : il va falloir s’habituer à entendre « Vous avez votre permis de marche rapide ? » avant de doubler quelqu’un sur un trottoir.
