Dans un contexte de crise énergétique sans précédent, les crématoriums français innovent malgré eux. Exit les fours traditionnels, place aux solutions vertes. « Avec nos nouveaux panneaux solaires, il faut compter environ 72 heures pour une crémation complète. C’est ce qu’on appelle une transition paisible », explique Jean-Michel Brûlot, directeur du crématorium de Petit-sur-Loire.
Les familles s’adaptent à ces nouveaux délais. « Ma belle-mère a toujours aimé prendre son temps. Là, on peut dire qu’elle part vraiment à son rythme », témoigne une veuve, mi-figue mi-raisin.
Face à ces durées prolongées, l’établissement a innové en installant une salle de repos équipée de lits de camp. « On propose un forfait ‘dernière veillée prolongée’ avec petit-déjeuner inclus », précise M. Brûlot. « Certaines familles en profitent même pour organiser des soirées souvenirs. C’est devenu très convivial. »
Les pompes à chaleur, dernière innovation du secteur, permettent de réduire les coûts de 60%. « Certes, ça prend une semaine, mais au moins on participe à l’effort écologique », souligne un employé. « Et puis, ça donne plus de temps aux proches pour faire leur deuil. »
Le syndicat des crématoriums positive : « Même les morts font des économies d’énergie. C’est ça, la solidarité intergénérationnelle. »