Exclusif : un journaliste culturel reconnaît n’avoir pas lu le livre dont il fait la critique

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Le monde feutré de la critique littéraire est en émoi depuis les révélations fracassantes de Pierre-Henri Dumontier, critique respecté depuis vingt ans, qui avoue n’avoir pas lu « Le Silence des Marguerites », roman de 842 pages dont il vient de signer une critique dithyrambique dans un prestigieux magazine culturel.

L’aveu qui ébranle le milieu

« J’ai craqué », confesse Dumontier dans un long post LinkedIn. « J’ai lu la quatrième de couverture, scanné la table des matières, et regardé trois story Instagram de l’auteur. Je pensais que ça suffirait, comme d’habitude. » Cette confession inattendue provoque des ondes de choc dans le petit monde de la critique littéraire.

Une pratique plus répandue qu’on ne le pense

« Le plus choquant n’est pas qu’il n’ait pas lu le livre », analyse Sandra Mercier, sociologue des médias. « C’est qu’il l’avoue publiquement. » Une enquête révèle que 73% des critiques littéraires admettent anonymement avoir déjà critiqué un livre en n’en ayant lu que « les passages stratégiques ».

L’art du survol professionnel

« Nous avons développé des techniques sophistiquées », révèle sous couvert d’anonymat un critique chevronné. « On lit le premier chapitre, la conclusion, et un passage au hasard au milieu. Si l’auteur est présent sur Twitter, c’est du bonus : ses tweets donnent souvent plus d’indices sur le livre que le livre lui-même. »

Un système bien rodé

Les critiques ont développé tout un arsenal de formules passe-partout. « Des expressions comme ‘écriture ciselée’, ‘prose qui interroge notre époque’ ou ‘souffle romanesque’ peuvent s’appliquer à absolument n’importe quel livre », explique un rédacteur en chef qui préfère rester anonyme. « C’est notre filet de sécurité. »

La technique du mot-clé

« Le truc, c’est de repérer un mot inhabituel dans les dix premières pages et de le mentionner dans la critique », confie une pigiste expérimentée. « Ça donne l’impression qu’on a lu attentivement. J’ai une fois construit toute une analyse sur le mot ‘palimpseste’ trouvé page 8. L’auteur m’a envoyé une carte de remerciement. »

Le syndrome de la pile à lire

La pression du métier expliquerait en partie ces pratiques. « On reçoit en moyenne 47 livres par semaine », calcule Jean-Marc Levasseur, critique depuis trente ans. « Même en ne dormant plus et en lisant sous la douche, c’est humainement impossible de tout lire. » Il marque une pause. « D’ailleurs, je prends ma douche en lisant les communiqués de presse. »

Des méthodes d’adaptation créatives

Les critiques ont développé des stratégies d’optimisation étonnantes. « Je lis en diagonale en écoutant le livre audio en vitesse x2« , confie une jeune critique. « Parfois, les deux livres n’ont rien à voir, ce qui donne des critiques très originales. »

L’aide précieuse des stagiaires

« Les stagiaires sont nos yeux », admet un critique culturel renommé. « Ils lisent les livres et nous font des résumés. En échange, on leur apprend à placer ‘roman choral’ dans n’importe quelle critique. »

La revanche des attachés de presse

Les attachés de presse des maisons d’édition ne sont pas dupes. « On sait bien que personne ne lit les 600 pages de notre roman sur la crise existentielle d’un éleveur de chèvres bio », sourit l’une d’elles. « C’est pour ça qu’on soigne particulièrement nos dossiers de presse. »

Le communiqué de presse, nouvelle bible

« Le dossier de presse est devenu un genre littéraire à part entière », analyse Sandra Mercier. « Certains sont tellement bien écrits qu’ils sont plus intéressants que les livres qu’ils présentent. J’ai même vu des critiques noter le dossier de presse plutôt que le livre, par mégarde. »

Une crise de conscience collective

Suite à ces révélations, certains critiques entament une introspection. « Peut-être devrions-nous assumer que notre rôle n’est plus de lire mais de mettre en perspective », suggère Levasseur. « Après tout, qui lit encore vraiment les livres ? Même les auteurs se contentent parfois de les écrire. »

Les solutions envisagées

Certaines rédactions réfléchissent à des solutions innovantes. « Nous pensons créer une nouvelle rubrique : ‘Critiques de livres non lus assumées' », annonce un magazine culturel. « Au moins, ce sera honnête. »

L’IA à la rescousse

D’autres envisagent des solutions technologiques. « On travaille sur une IA qui lirait les livres à notre place », révèle un critique tech-savvy. « Pour l’instant, elle ne fait que générer des critiques aléatoires, mais personne n’a remarqué la différence. »

Un avenir incertain

Cette affaire pose des questions fondamentales sur l’avenir de la critique littéraire. « Peut-être que ne pas lire les livres nous permet d’avoir un regard plus objectif », philosophe Dumontier. « C’est comme les critiques gastronomiques qui jugent l’ambiance du restaurant sans manger. »

La polémique ne semble pas près de s’éteindre. Pendant ce temps, Dumontier a déjà publié trois nouvelles critiques. « Cette fois, j’ai vraiment lu les livres », assure-t-il. « Enfin, les titres. C’est déjà un progrès. »

Un dernier rebondissement : il s’avère que l’auteur du « Silence des Marguerites » avoue n’avoir pas relu son propre livre avant publication. « Je faisais confiance à mon éditeur », explique-t-il. « Qui apparemment faisait confiance aux critiques. Qui me faisaient confiance. C’est beau, cette chaîne de confiance. »

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