Dans un retournement de situation digne des meilleures comédies politiques françaises, François Bayrou devient le quatrième Premier ministre de 2024. L’éternel second de la politique française accède enfin à Matignon, pour le plus grand bonheur des humoristes et des nostalgiques des Guignols de l’Info.
Avec sa silhouette désormais légendaire qui fait la joie des caricaturistes depuis des décennies, le nouveau locataire de Matignon a fait son entrée dans la cour d’honneur en lâchant un retentissant « Mais heuuuu! » avec son accent béarnais qui n’a pas pris une ride depuis ses débuts en politique.
Le sapin de Noël de Matignon compte désormais 2 boules de plus : Celles de François Bayrou
Les mauvaises langues murmurent déjà que l’eau tiède coule à flots dans les couloirs de Matignon. Normal, quand on confie les rênes du gouvernement à un centriste professionnel, expert en l’art de ne jamais trancher. Voilà une nomination qui risque de faire autant de vagues qu’une pierre jetée dans un bol de soupe tiède.
Le parcours politique de celui qu’on surnomme déjà « la dernière cartouche mouillée de Macron » ressemble à un long fleuve… tiède, justement. De son clip mythique « Je veux Bayrou » en 2007 – un moment de grâce qui hante encore YouTube et les cauchemars des mélomanes – à sa récente nomination, en passant par l’épisode mémorable de la gifle à un adolescent en 2002 (sa seule action vraiment percutante), Bayrou a toujours su se distinguer par son talent unique à être là… sans vraiment y être. Un peu comme un fantôme politique, mais avec de plus grandes oreilles.
Ce « centriste de droite, de gauche et de temps en temps de droiche » au parcours politique aussi limité que ses convictions nous promet déjà monts et merveilles. Les mauvaises langues diraient que c’est la spécialité de son courant politique : vendre du rêve avec la consistance d’une barbe à papa.
En attendant, le nouveau Premier ministre promet de gouverner avec « fermeté et dialogue », une formule bien centriste qui, comme dirait notre ami béarnais avec son accent inimitable : « C’est comme l’eau tiède : ni chaude, ni froide, mais toujours à la bonne température ! ». Pour conclure, la queue d’une vache ça va à gauche et à droite mais le trou du cul lui, il reste au milieu.
Effectivement le seul compromis que pourra trouver Bayrou ç’est la température de l’eau dans les chiottes de Matignon